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La roulette russe est un jeu de hasard potentiellement mortel consistant à mettre une balle dans le barillet d'un révolver, à tourner ce dernier de manière aléatoire (assez vite pour qu'on ne puisse pas suivre l'emplacement de la chambre chargée), puis à pointer le revolver sur sa tempe avant d'actionner la détente. Si la chambre placée dans l'axe du canon contient une balle, elle est alors percutée, et le joueur perd (il mourra ou sera grièvement blessé). Dans le cas contraire, la partie continue. Un joueur ne peut gagner que par forfait (volontairement déclaré ou par la force des choses).
L'ancienneté du jeu de la « roulette russe » n'est pas connue avec certitude. Cependant, il existe des indices dans la littérature russe. Par exemple, un jeu nommé « coucou »[1]. L'officier russe est debout sur une table ou une chaise dans une pièce sombre. Lorsque les autres, présents, se cachent et crient « coucou ! », il tire avec un Nagant 95, une arme qui contient sept balles.
L'américain John Bushnell, spécialiste de l'histoire russe et professeur à l'université Northwestern (Illinois), cite deux livres faisant indirectement référence à ce jeu, Le Duel (1905)[3] et De l'aigle au drapeau rouge (1921)[4].
Malgré sa place dans l'imaginaire collectif, la roulette russe semble ne jamais avoir constitué une pratique avérée, contrairement par exemple au duel. Les cas rapportés sont isolés et révèlent souvent d'autres facteurs qu'une réelle volonté de parier sur sa vie : accident avec une cartouche à blanc, comportement à risque provoqué par l'ivresse, suicide…
La psychopathologie de la « roulette russe » relève du domaine des « conduites à risques ». L'interprétation se fait usuellement à partir de quatre modèles de comportement[5] :
- recherche de sensations en maintenant une opposition entre sensations (physiques) et émotions (élaborées psychiquement) ;
- tentative de maîtrise de l'excitation provoquée par l'objet libidinal ;
- comportement ordalique permettant un « auto-engendrement » ;
- addiction (économie parallèle de réduction du désir au besoin).
David Le Breton évoque la construction d'un « moi sacrificiel » dans le contexte d'une « ordalie moderne »[6].
- En général, il y a une seule balle, et on utilise un revolver à capacité de six balles, mais on peut aussi :
- utiliser des armes ayant une autre capacité ;
- placer plusieurs cartouches dans le barillet au lieu d'une seule, selon la probabilité souhaitée, ainsi au lieu de placer une seule balle dans le barillet, on peut ne laisser qu'un compartiment vide ; ou pour une situation équi-probable, alterner les chambres vides et chargées.
- La roulette russe peut se jouer seul ou à plusieurs, éventuellement en pointant l'arme non pas sur soi mais sur un autre participant (ce qui pose cependant un problème de responsabilité pénale en cas de perte). Jouer seul revient à sortir du jeu d'argent puisqu'il n'y a alors pas de pot commun à gagner et d'adversaire à battre. Le jeu se rapproche alors plutôt de la recherche de sensations fortes ou d'un comportement suicidaire (exemple de celui qui joue chaque soir, acceptant de continuer à vivre tant que le coup ne part pas).
- Parfois, on tourne le barillet entre chaque tentative, pour « remettre les compteurs à zéro ». Le jeu devient alors une épreuve de Bernoulli, avec la répétition n fois de l'évènement identique « presser la détente » jusqu'à ce que la probabilité p « le coup part » se réalise (sachant p = 1/6).
- Parfois, ce n'est pas la tête qui est visée, mais une autre partie du corps, par exemple la main.
- En utilisant non pas un revolver, mais un pistolet, on ne peut que perdre. En effet, dans ce type d'arme, une cartouche est automatiquement chambrée dès lors que le magasin n'est pas vide et que le chien est armé. Les Darwin Awards[7], citant le Houston Chronicle[8], rapportent que le , à Houston, un jeune homme de dix-neuf ans dénommé Rashaad Taylor se serait tué en jouant à la roulette russe de cette manière, ne s'étant pas rendu compte qu'il ne pouvait pas gagner. Il s'agit en fait d'une légende urbaine, le 1er coup étant à sec, rien n'indique qu'il s'agissait bien d'un pistolet et non d'un révolver[9].
- Il existe une autre arme avec laquelle il est théoriquement possible de jouer : le fusil à canon basculant deux coups. En effet, cette arme est munie de deux canons, activés de façon indépendante par deux gâchettes. Il suffit donc qu'un participant (non-joueur) charge une balle seulement, à l'abri des regards, et passe l'arme au joueur désigné, canon refermé. Ce dernier choisit au hasard laquelle des deux détentes presser. Évidemment, cette version du jeu est limitée à seulement un tour avec une situation équiprobable, à moins d'utiliser des armes dotées de plus de canons telles que le drilling (trois canons) ou plus rare, le vierling (quatre canons).
Les calculs de probabilité pour une partie de roulette russe sont généralement faits en supposant que les chances sont égales pour chaque chambre du barillet de se trouver sous le marteau. Mais cette hypothèse n'est vérifiée que si le poids de la balle n'a pas d'influence sur la position de la balle dans le barillet. Par exemple, lorsque l'on tient l'arme avec le canon pointé vers le bas ou vers le haut, le barillet tourne alors sur un axe vertical et non plus horizontal. Dans le cas où le revolver est tenu à l'horizontale, le poids de la balle fait que le barillet aurait tendance à s'arrêter avec le projectile se trouvant en bas. Ainsi, si le revolver est tenu de sorte que le canon soit en haut, les chances que le tir se fasse à sec sont augmentées.
Participant : L'un des joueurs.
P1, P2 … Pn : participants 1 à n respectivement.
Tot : Le nombre total de participants au jeu.
B : Le nombre de balles dans le revolver.
C : Le nombre de chambres dans le barillet.
Tour : Un tour a lieu lorsqu'un participant tente un tir contre lui-même avec le revolver. Par exemple, une partie normale avec B = 1 et C = 6 et le barillet n'étant pas mis en rotation aurait un maximum de 6 tours. Nous considérons que P1 passe en premier, puis P2 et ainsi de suite.
T1, T2 … Tn : tour 1 à n respectivement.
Perdre un tour : le coup part.
Gagner un tour : le coup ne part pas.
La partie cesse au premier tour perdant.
Un participant Pn meurt lorsque Tn résulte en une mort et {\displaystyle {(x-n)}\equiv 0\mod {Tot}}. Par exemple, s'il y a 2 participants (Tot = 2) le participant 1 meurt si le tour 13 est une mort : {\displaystyle {(13-1)}\equiv 0\mod {2}}. En changeant de point de vue, Pn perd n'importe lequel des tours n, n + Tot, n + 2Tot… résultent en une perte (celles-ci peuvent être représentées par la formule {\displaystyle n+xTot} où x est un nombre naturel supérieur ou égale à 0).
La forme la plus courante pour une partie de roulette russe a Tot = 2 ; B = 1 ; C = 6 ; P1 perd aux tours 1, 3, 5 et P2 aux tours 2, 4, 6.
Si le cylindre est tourné après chaque coup, la probabilité de perdre un tour est {\displaystyle {\frac {B}{C}}}. Alternativement, la probabilité de gagner un tour est {\displaystyle 1-{\frac {B}{C}}}. Toutefois, les chances de parvenir au tour n diminuent quand n devient plus grand. Car pour parvenir au tour n, les tours n-1, n-2… doivent être gagnés. La probabilité que la partie cesse au tour n est {\displaystyle (1-{\frac {B}{C}})^{(n-1)}*{\frac {B}{C}}}. Alors, la probabilité que Px perde est {\displaystyle \sum _{k=0}^{n}(1-{\frac {B}{C}})^{(x+kT-1)}*{\frac {B}{C}}} lorsque n tend vers l'infini. Ceci peut être simplifié en {\displaystyle A^{x-1}.{\frac {B}{C}}.{\frac {1}{(1-A^{T})}}}, où {\displaystyle A=1-{\frac {B}{C}}}.
- Le , le poète futuriste soviétique Vladimir Maïakovski joue à la roulette russe et se tire une balle dans le cœur[10].
- Le , le chanteur américain Johnny Ace meurt en jouant à la roulette russe.
- Le , Michael Boyer, fils de l'acteur franco-américain Charles Boyer et de l'actrice américaine Paterson, se tue en jouant à la roulette russe le soir de son 21e anniversaire.
- En 1972, le chanteur Johnny Hallyday en compagnie de Nanette Workman, tous deux sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, sont surpris en train de jouer avec un revolver chargé[11].
- Le , l'acteur américain Jon-Erik Hexum joue à la roulette russe avec un revolver chargé à blanc. Sous l'impact du coup, un fragment d'os provoque une hémorragie cérébrale mortelle.
- Le , l'ancien rugbyman et recordman de titres en championnat de France Armand Vaquerin se tue en jouant à la roulette russe dans le bar qu'il tenait à Béziers.
- Le , l'illusionniste et mentaliste anglais Derren Brown joue à la roulette russe sur l’antenne de la télévision britannique Channel 4. Deux jours après la diffusion, la police locale révèle que l'arme était chargée à blanc[12].
- Le , le combattant de MMA Ivan « J.P. » Cole se tue à l'âge de 25 ans, vraisemblablement en jouant seul à la roulette russe[13].
- Dans Le Goûter des généraux (1951) de Boris Vian, le général Korkiloff initie les généraux Lenvert de Laveste, Juillet, Audubon Wilson de la Pétardière, Ching Ping Ting, le président du Conseil Plantin et l'archevêque de Paris Tapecul à la roulette russe.
- Dans la nouvelle The Winter Queen (en) (1998) de Boris Akounine, le jeune Erast Fandorin joue à Moscou à la roulette russe, rebaptisée « roulette américaine ».
- Dans son roman Le Joué (2009), Marc-Aurèle Guerrier met en scène des étudiants jouant à la roulette russe par goût du risque[14].
- Dans Petronille (2014) d'Amélie Nothomb, son amie joue à la roulette russe afin d'arrondir ses fins de mois.
- Dans le conte grotesque Les Cataleptiques d'Alexis Tchkotoua, publié[Quand ?] dans La Revue littéraire, le personnage principal joue à la roulette russe face à un miroir, laissant ainsi à son reflet l'initiative du premier tir