Limitée depuis 1907 aux stations balnéaires, thermales et climatiques, ainsi qu’aux agglomérations de plus de 500 000 habitants disposant d’une scène artistique semi-publique, l’ouverture d’un casino est désormais possible ailleurs, dans des lieux qui auparavant n’avaient pas accès à cette forme de divertissement. Cette décision vise à rétablir un équilibre entre les différentes régions de France, permettant ainsi un développement harmonieux du paysage ludique national.

A lire aussi : Comment se portent les casinos de l'Aude et des Pyrénées-Orientales ?

La nouvelle loi du 5 décembre 2023 qui vise à réduire les inégalités territoriales accorde l’implantation de casinos de jeux « dans des communes sur le territoire desquelles sont implantés, au 1er janvier 2023, le siège d’une société de courses hippiques ainsi que le site historique du Cadre noir ou un haras national où ont été organisés au moins dix événements équestres au rayonnement national ou international par an entre le 1er janvier 2018 et le 1er janvier 2023 ». Parmi les communes concernées, on peut noter Saumur, Arnac-Pompadour, Saint-Lô, Lamballe, ainsi que d'autres villes telles que la Roche-sur-Yon, Pompadour, Villeneuve-sur-Lot, Aurillac, Pau-Gelos ou encore Uzès. Ces zones, souvent marquées par une identité forte liée à l'équitation, voient aujourd'hui la possibilité d'attirer des visiteurs en quête de sensations fortes et de divertissement.

A lire aussi : « On est une toute petite entité mais c’est une belle affaire » : à la rencontre du Catalan José Gimenez, plus jeune casinotier de France.

A lire aussi : TEMOIGNAGE. « J’allais droit dans le mur, j’ai réagi » : accro aux casinos, un retraité raconte pourquoi il s'est fait interdire de jeux.

Autre dérogation, « les villes, à raison d’une par département frontalier, où aucun casino n’est autorisé à la date de la demande » et « membres d’une intercommunalité de plus de 100 000 habitants ». Cela soulève des questions sur la répartition des casinos en France. Faut-il comprendre qu’il manque de casinos dans l’Hexagone ? « Il existe des régions où l’on est surreprésenté comme dans les Pyrénées-Orientales, la Normandie, la Côte d'Azur », reconnaît Renaud Carboneill, dirigeant chez Joa. « Par contre, des déserts de jeux sont également identifiés. Des communes sont demandeuses, les établissements de jeux ouvrent à l’année avec un restaurant, c’est une animation parfois vitale pour certaines zones rurales », abonde Sébastien Garcia, directeur chez Stelsia. Ce constat met en lumière la nécessité de diversifier l'offre de loisirs dans des territoires qui en ont cruellement besoin, tout en respectant les spécificités locales et l'identité culturelle des régions.