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Un cercle de jeux est un établissement de jeux, souvent jugé plus intime et moins règlementé comparé à un casino traditionnel. Contrairement à ces derniers, les cercles de jeux ne contiennent généralement pas de machines à sous. Ces lieux sont souvent perçus comme des espaces réservés pour réunir une clientèle passionnée par les jeux de cartes et de société, où la convivialité et l’esprit de compétition règnent en maître.

En France, la plupart des cercles de jeux opèrent sous un statut d'association à but non lucratif, tirant parti des lacunes de la loi de 1901 sur les associations. Cette situation a permis à certains de ces cercles de développer des activités douteuses, parfois attribuées à des groupes criminalisés qui ont profité du désordre qui a suivi la seconde guerre mondiale. Un certain nombre de cercles de jeux ont été fermés en raison de leur implication dans des activités illégales telles que le noircissement et le blanchiment d'argent, profitant ainsi au crime organisé. Ces établissements ont parfois été remplacés par des clubs de jeux, qui s'inspirent des codes et traditions des gentlemen's clubs, attirant une clientèle en quête d'une atmosphère plus exclusive.

Le Cercle de jeu Wagram, par exemple, était à son apogée l'un des cercles les plus fréquentés, avec un nombre d'adhérents dépassant les 21 000, mais il a été fermé en 2011 en raison de divers problèmes liés à la réglementation. À l'inverse, le Cercle Concorde, ancêtre du Cercle Cadet, a été géré par Paul Lantieri, mais a dû fermer ses portes en novembre 2007. Quant au Cercle Cadet, qui a pris la relève du Cercle Concorde sous la direction de M. Serge Kasparian, cela a tourné mal avec sa fermeture en 2014 après une enquête de sept ans qui a conduit à la mise en accusation de plusieurs individus, dont Jean-François Federici, membre d'un clan notoire.

Les cercles de jeux sont devenus des lieux de rencontre pour les passionnés de jeux, mais ces établissements ont également attiré l'attention des autorités judiciaires en raison de leurs liens avec des activités criminelles. En 2020, une enquête a été ouverte concernant les connexions entre des membres de groupes criminels, comme le gang du Petit Bar d'Ajaccio, et certains actionnaires de cercles de jeux parisiens. Dans le cadre de cette enquête, il a été révélé que des flux financiers suspects pouvaient être liés à des cercles de jeux infiltrés par le crime organisé.

La bande des bergers de Venzolasca, dirigée par les frères Ange-Toussaint Federici et Jean-François Federici, a exercé un contrôle indiscutable sur plusieurs cercles de jeux, recourant à l'extorsion et à d'autres moyens de coercition pour maintenir leur domination. Jean-François Federici a été reconnu coupable d'extorsion dans le cadre de l'affaire du Cercle Concorde et a été condamné à deux ans de prison. Par la suite, la bande a étendu son emprise sur le Cercle Cadet, où des sommes considérables en espèces, atteignant jusqu'à 100 000 euros, ont été retrouvées en possession de proches des Federici.

Entre 2006 et 2007, plusieurs clans corses se sont disputé le contrôle des cercles de jeux parisiens, ce qui a conduit à des jugements et à des verdicts de culpabilité pour plusieurs acteurs clés, notamment Paul Lantieri, condamné pour diverses infractions, allant du blanchiment d'argent à l'abus de biens sociaux. Dans un contexte où la lutte contre les activités illégales dans les cercles de jeux s'intensifie, les autorités continuent de surveiller de près ces établissements sensibles, cherchant à démanteler les réseaux criminels qui en profitent.

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