Le Casino de Montréal a récemment mis en œuvre des changements significatifs en matière de politique antitabac, rendant 75 % de son espace non-fumeur. Cette transformation répond à la nécessité de créer un environnement plus sain pour tous les visiteurs et employés du casino, offrant ainsi une expérience de jeu plus agréable pour tous.

Depuis le 7 janvier, conformément à un amendement de la Loi sur le tabac, les normes de fumée dans les casinos ont évolué, permettant un meilleur confort pour les non-fumeurs. Lors d'une visite récente, l'odeur de tabac était nettement moins présente, et la majorité des fumeurs respectaient les sections désignées, ce qui avait été un défi majeur dans le passé.

En interrogeant plusieurs employés du casino, la majorité a exprimé sa satisfaction concernant cette nouvelle directive. Aux services de renseignements, une inversion des plaintes a été remarquée : les fumeurs sont maintenant ceux qui demandent plus d'espaces, alors que précédemment, ce étaient les non-fumeurs qui se plaignaient de l’odeur. Ce changement d'attitude témoigne du succès des nouvelles politiques mises en place.

Bien que la séparation entre les sections fumeurs et non-fumeurs ait été un progrès, elle n'atteint pas le niveau d'efficacité observé dans d'autres établissements, comme le casino de Gatineau, où les espaces fumeurs sont isolés de manière plus appropriée. Dans le cas du casino de Montréal, les sections sont dispersées, entraînant parfois une circulation de fumée dans des zones non-fumeurs, ce qui pourrait encore être amélioré pour le confort de tous.

Un autre point de contention est la salle de restauration du Cabaret, qui permet aux clients de fumer pendant les repas, malgré les directives de la loi stipulant que toute aire de restauration publique doit être en grande partie non-fumeur. Cela soulève des questions sur la conformité et l'application des normes. En revanche, d’autres restaurants à l’intérieur du casino respectent pleinement la législation, offrant ainsi une expérience culinaire sans fumée.

Les discussions à venir incluent la possibilité d'interdire totalement la cigarette aux tables de jeu, un changement qui pourrait encore améliorer l'expérience des clients. Actuellement, les joueurs fumeurs font face à des tables non-fumeurs, même dans les zones qui leur sont assignées, ce qui pose des défis supplémentaires pour l'interaction des joueurs.

Le président du syndicat des croupiers, Roger Leclerc, évoque cette transformation comme un « grand pas en avant », tout en revendiquant l’objectif d’aboutir à un casino entièrement non-fumeur. La mobilisation des employés du casino a été cruciale pour l’avancement des droits des non-fumeurs dans ce cadre de divertissement populaire.

Le gouvernement du Québec, en tant que propriétaire du casino, a également joué un rôle clé en amendement de sa Loi sur le tabac pour y inclure les casinos, témoignant d’un engagement envers la santé publique et le bien-être des citoyens. Cela marque une étape importante pour la province dans sa lutte contre le tabagisme.

Les casinos, qui attirent une clientèle adulte, poursuivent leur rôle d'éducation concernant les droits des non-fumeurs. Ceux-ci se distinguent comme des espaces où l’on peut jouer à des jeux de casino tout en étant à l’abri de la fumée, et où la santé des clients est une priorité. Les entreprises de jeux prennent ainsi les devants pour répondre à une demande croissante de la part du public.

Dans l’ensemble, les nouvelles mesures adoptées par le Casino de Montréal proposent une expérience de jeu renouvelée, privilégiant la santé et le bien-être de tous ses clients. En réduisant les zones de fumée, le casino s’inscrit dans une dynamique positive et moderne, adaptée aux nouvelles attentes sociétales. Il reste à voir comment ces changements influenceront l'achalandage futur et les choix des joueurs, mais les retours jusqu’à présent sont prometteurs.

Denis Côté