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Jean-Dominique Fratoni, né le en Corse, et mort le à Lugano (Suisse), était un chef d'entreprise notoire. Son nom est gravé dans les mémoires des années 1970 et 1980 sur la Côte d'Azur française, principalement à cause de ses activités mystérieuses et de son influence sur la gestion de plusieurs casinos. Ses liens présumés avec la Mafia lui ont valu de nombreux surnoms percutants, tels que « Napoléon des jeux », « l'empereur des jeux » ou encore le célèbre titre de « Parrain des jeux », dans une connotation résolument criminelle.

Il a supervisé avec une poigne de fer deux établissements de jeux notables :

  • le casino de Sainte-Maxime ;
  • le casino Ruhl de Nice, qu'il a acquis en 1974.

En 1977, avec l'ambition d'accroître sa domination sur le marché, Jean-Dominique Fratoni a manifesté son désir d'acquérir son principal concurrent, le casino Palais de la Méditerranée, géré par Renée Leroux. Grâce à l'entremise de Maurice Agnelet, il a proposé à la fille de Renée Leroux, Agnès, qui entretenait une liaison tumultueuse avec Agnelet, une somme faramineuse de trois millions de francs de l'époque, afin d'obtenir ses droits de vote au conseil d'administration du célèbre Palais de la Méditerranée. Lors de l'assemblée générale des actionnaires du , Agnès a réussi à mettre sa mère en minorité, créant ainsi une dynamique explosive.

Agnès disparaît ensuite mystérieusement au cours du week-end de la Toussaint 1977. Cette mystérieuse disparition a immédiatement suscité des rumeurs, gênant considérablement Fratoni, car il avait encore un besoin urgent qu'elle vote en sa faveur pour finaliser la fusion de leurs intérêts. Les fonds versés étaient déposés sur un compte bancaire de la SBS (aujourd'hui UBS) à Genève, en Suisse, au nom d’Agnès Le Roux, ainsi que celui de son avocat et amant, Maurice Agnelet[1],[2].

Soupçonné d’être impliqué dans cette disparition criminelle, et sous le coup d’une information judiciaire pour divers délits financiers, notamment celui d'achat de votes irréguliers, Jean-Dominique Fratoni a été inculpé en . Il a alors pris la fuite vers l'Italie en 1980, puis s'est caché en Suisse quelques années plus tard. La justice française ne lui fera pas de cadeaux. Il sera finalement condamné par défaut, en 1983 et 1985, à purger une peine totale de cinq années de prison, en plus d’une amende colossale de 410 millions de francs pour des infractions fiscales et douanières.

Fratoni était aussi notoirement lié d’amitié avec Jacques Médecin, maire de Nice, et, selon certaines rumeurs persistantes, il n'aurait été qu'un prête-nom pour une branche obscure de la Mafia, qui aurait eu pour mission de racheter plusieurs casinos sur la Côte d’Azur, assujettissant ainsi entièrement le secteur aux ambitions criminelles.[réf. nécessaire]

Le Ruhl a été fermé par décision du ministre de l’Intérieur le , une décision qui a été un coup dur pour Fratoni, alors que ce casino était parvenu à se hisser jusqu’à la 21e place des 147 casinos français. Aujourd'hui, ce casino est la propriété du Groupe Lucien Barrière.

Le , Jean-Dominique Fratoni succombe à un cancer de la prostate à Lugano, en Suisse, à l'âge de 71 ans[3].

Son fils, Noël Fratoni, entre aussi dans l'ombre tragique de cette saga, en étant assassiné en , à l'âge de 50 ans, après avoir été atteint de plusieurs balles de 9 mm[4].

Dans Les Frères invisibles[5], Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre soulignent que Jean-Dominique Fratoni n’a jamais caché son implication dans la franc-maçonnerie française. Cependant, ils mettent en avant que cet engagement était davantage motivé par l'aspiration à faire partie d'un réseau d'affaires influent que par un désir véritable de perfectionnement personnel.

  1. « L'affaire Agnès Le Roux : 30 ans d'énigme », sur leparisien.fr, 2008-10-15(consulté le )
  2. « Disparition d'Agnès Le Roux : les parties se disputent 3 millions d'euros », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. L'Huma
  4. Libération (24.10.1998)
  5. Éditions Albin Michel, 2001, spécialement p. 77.
  • Le délinquant « Jean-Paul Martoni » évoqué dans le film La Cité de la peur (1994) pourrait bien être inspiré par Jean-Dominique Fratoni.
  • Jacques Médecin
  • Casino en France
  • Affaire Agnès Le Roux