Histoire des jeux d’argent en Thaïlande

La Thaïlande, terre d'effervescence culturelle et sociale, n’a pas toujours été en désaccord avec le jeu. En effet, dès le XVIIe siècle, des centaines de jeux d’argent et de hasard ont été introduits en Thaïlande grâce à l'influence de commerçants étrangers et d'immigrants. La culture du jeu d’argent, vibrante et captivante, a connu une véritable explosion à la fin du 19e siècle, attirant ainsi l’attention d’un public de plus en plus large, allant des paysans aux nobles. Des tripots légaux émergeaient, et à l’époque du Roi Rama III, ces lieux de divertissement étaient même promus par le gouvernement en tant que source de revenus. Toutefois, sous le règne du Roi Rama V, le paysage du jeu a changé lorsque le gouvernement a pris peur face à l’augmentation du nombre d’activités criminelles et des faillites associées. En 1917, le jeu a été déclaré illégal, entraînant la fermeture de ces établissements qui avaient autrefois prospéré.

La première loi sur les jeux d’argent et de hasard a vu le jour en 1930 avant d'être révisée en 1935. En Thaïlande, la loi relative aux jeux de hasard est divisée en deux sections distinctes – la liste A et la liste B.
La liste A comprend des jeux de hasard de nature « sanglante », impliquant des animaux comme les combats de coqs ou de chiens. D’autres types de jeux tels que ceux typiques des casinos, comme la roulette ou les machines à sous, y figurent également.
À l’inverse, la liste B englobe des jeux tels que le bingo, les paris sportifs et d’autres activités qui ne sont pas jugées aussi controversées.

En parallèle, une autre législation existe, à savoir la loi sur les cartes à jouer adoptée en 1943. Selon cette législation, près de 120 types de cartes à jouer sont prohibés. La fabrication illégale de cartes, jouer avec des cartes sans implication d’argent, ou même simplement détenir des cartes à jouer sont des activités passibles de sanctions en Thaïlande.

Quel type de jeu d’argent est légal en Thaïlande ?

Comme évoqué plus haut, seuls deux types de jeux de hasard sont actuellement légaux en Thaïlande. Le premier est la loterie, qui est parrainée par le gouvernement, et le second concerne les paris sur les courses de chevaux.

La loterie, introduite pour la première fois en Thaïlande par des immigrants chinois, est à la fois parrainée et régulée par le gouvernement thaïlandais. Les premiers billets de loterie auraient été émis à l’époque du roi Rama V, servant également de moyen de perception de taxes sous le règne du roi Rama VI.
Depuis, la loterie est devenue une source de revenus significative pour le gouvernement thaïlandais et est encore aujourd’hui légale.
Cette loterie a lieu deux fois par mois, le 1er et le 16, avec une distribution des gains où 60 % des ventes sont redistribués aux gagnants, 28 % étant affectés aux revenus de l'État, et 12 % pour la gestion et l’administration de l’événement.

Les courses de chevaux, bien qu'elles soient légales, ne sont pas très répandues. Actuellement, la Thaïlande compte 8 hippodromes, dont sept sont en activité, avec deux situés à Bangkok, permettant aux passionnés de chevaux de tenter leur chance sur les pistes.

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Les casinos sont-ils légaux en Thaïlande ?

En matière de jeux d'argent, la situation en Thaïlande est complexe. Actuellement, il n’existe pas de casinos légaux sur le territoire thaïlandais. Cependant, des casinos illégaux, souvent discrets et clandestins, pullulent à Bangkok. Ces établissements sont généralement dirigés par des réseaux criminels et sont constamment sous la menace de la loi, ce qui rend leur fonctionnement particulièrement risqué. En effet, la police peut procéder à des perquisitions à tout moment, laissant les joueurs dans une position précaire, car les sanctions peuvent être sévères.

La réglementation quasi inexistante de ces casinos illégaux entraîne une montée de la criminalité et de la malversation. Les joueurs doivent y faire face à des risques considérables, car il n'est pas rare que les bookmakers détiennent les gains et que les joueurs se retrouvent avec des mains vides. Dans ce contexte, les plaintes pour escroquerie ne peuvent pas être déposées auprès des autorités, de peur d’encourir des poursuites qui pourraient mener à des arrestations et, dans le pire des cas, à l’emprisonnement.

Néanmoins, pour ceux qui souhaitent jouer légalement, une lueur d’espoir existe : la possibilité de se rendre dans des zones neutres, notamment près de la frontière avec le Cambodge, où des casinos légaux accueillent les amateurs de jeux d'argent.

Quelles sont les sanctions pour les jeux d’argent en Thaïlande ?

Les peines encourues pour le jeu illégal en Thaïlande sont significatives et peuvent s'avérer très dissuasives. Si vous participez à des jeux de la liste A, vous risquez jusqu’à 5 000 bahts thaïlandais d’amende, tandis que les jeux de la liste B peuvent entraîner une amende de jusqu'à 1 000 bahts thaïlandais et un an de prison.
En outre, les parieurs peuvent également être arrêtés et emprisonnés même si l'argent n'est pas en jeu lors d'un simple divertissement avec des cartes.

Il est également important de noter que les paris sportifs connaissent un regain de popularité dans le pays, en plus des jeux traditionnels. Selon des rapports récents, lors de la Coupe du Monde de la FIFA en 2014, plus de 1 400 personnes ont été arrêtées, la majorité d'entre elles étant des bookmakers qui prenaient des paris illégaux.

Est-il sûr de jouer aux casinos en ligne en Thaïlande ?

Face aux difficultés d'accès aux tripots clandestins et aux raids fréquents des forces de l'ordre, le jeu en ligne émerge comme une alternative relativement plus sûre. Cela dit, il est crucial de se rappeler que les jeux d’argent en ligne demeurent également illégaux en Thaïlande. De nombreux casinos en ligne qui opèrent à partir de la Thaïlande peuvent être identifiés et soumis à l'intervention des autorités locales.

La plupart des casinos en ligne sont en fait gérés par des entreprises basées à l'étranger, ce qui fait que le gouvernement thaïlandais ne peut pas agir en justice contre eux. Ces plateformes attirent non seulement les Thaïlandais, mais également des joueurs venus d'autres pays où le jeu en ligne est prohibé, créant un environnement d'échange international où l’adrénaline et le risque sont au rendez-vous.