• Le tambour (partie rotative du cylindre) ;
• Le manchon (partie supérieure du tambour avec lequel le croupier actionne la rotation) ;
• Le repose-bille (sommet de cylindre sur lequel la bille est placée lorsque le cylindre n'est pas en partie de jeux) ;
• La numérotation (cases noires, rouges ou vertes numérotées de 0 ou 00 à 36). Les numéros sont disposés de telle sorte qu'ils présentent une alternance parfaite permettant qu'aucun numéro ne partage avec l'un de ses voisins immédiats une de ses qualités simples (couleur, parité, hauteur) ;
• Les cases (parties où vient se stopper la bille) ;
• La cuvette (partie qui reçoit le tambour) sur laquelle est fixé l'axe ;
• L'axe (pièce permettant la rotation du tambour, généralement monté sur roulement à billes) ;
• La piste (partie en bois du cylindre où la bille effectue sa rotation) ;
• Les déflecteurs (plus communément en forme de losange ou d'olive, ils servent d'obstacle à la bille lors de sa rotation). Ils sont également appelés diamants ou obstacles ;
• Le cadre (partie entourant le cylindre) ;
• La rampe (partie intégrante du cadre, elle empêche la bille de s'échapper de la piste. Le croupier y lance la bille afin qu'elle atteigne une rotation parfaite et rapide).

Le cylindre alterne systématiquement des cases rouges et noires. Il minimise également au maximum le voisinage de deux nombres pair/impair et de deux manque/passe^[6].

La disposition des numéros sur le cylindre de la roulette n'est pas le fruit du hasard. Elle résulte de calculs de répartition minutieux. L'analyse de cette disposition révèle qu'elle est la plus équilibrée possible. Si l'on sépare le cylindre en deux au niveau du zéro, il y aura quasiment autant de numéros pairs et impairs de chaque côté. De même, il y aura à peu près autant de numéros appartenant à chaque douzaine et chaque colonne. Il est important de noter que la configuration des numéros est différente dans la roulette américaine, en raison de la présence de la case du double zéro.

En ce qui concerne la répartition des couleurs des numéros, la règle est très simple : « Ceux dont la somme des chiffres qui le composent est paire sont noirs; ceux dont la somme des chiffres est impaire sont rouges ». Par exemple, le numéro 20 est noir car la somme de 2 et de 0 est pair, tandis que le 19 est rouge car la somme de 1 et 9 donne 10 (la règle est donc appliquée). Il faut également noter que les numéros 10 et 29 sont noirs, bien qu'ils devraient être rouges selon la règle énoncée. Cela fait partie des ajustements réalisés pour assurer un équilibre entre les couleurs, et il a été convenu que 10 et 29 dérogeraient à cette règle^[7].

Une bille en ivoire, désormais souvent fabriquée en résine ou en Téflon, est lancée par le croupier dans le sens inverse de la rotation de la roulette^[6] et va se positionner sur un numéro de la roulette.

• La roulette française se caractérise par ses 37 numéros, allant de 0 à 36, répartis sur un cylindre avec des cases alternant entre les couleurs rouge et noir, à l'exception du 0, qui est vert. Le tapis de jeu est généralement plus large, avec les cases pour les numéros 34, 35 et 36 dépourvues de cases adjacentes. Les mises sur les colonnes sont placées en bas à droite et à gauche du tapis, et la disposition des chiffres sur la roue suit un ordre précis. La règle de la « partage » est appliquée dans certains casinos, permettant aux joueurs de récupérer la moitié de leur mise en cas de sortie du zéro.

• La roulette anglaise, également appelée roulette européenne, est la variante la plus répandue. Elle comporte aussi 37 numéros, de 0 à 36, avec une disposition identique à la roulette française. Cependant, le tapis de jeu est plus compact et les cases sous les numéros 34, 35 et 36 sont réservées aux mises en colonnes. La règle de la « partage » n'est généralement pas appliquée, ce qui entraîne une légère augmentation de l'avantage du casino.

• « Faites vos jeux » : début des mises ;
• « Les jeux sont faits » : lancement de la bille ;
• « Rien ne va plus » : fin des mises, la sortie du numéro gagnant étant imminente ;
• « 14 rouge pair et manque » (exemple de sortie de numéro) : annonce du numéro gagnant ;
• « Rien au numéro » : si aucun joueur ne gagne sur ce coup ;
• « Rien ne va » : si la bille est sortie accidentellement du cylindre avant de s'immobiliser sur un numéro.

Comme dans les autres jeux de casino, le croupier est responsable du bon déroulement du jeu. Il s'assure, entre autres, que les mises enregistrées sont correctement payées, et qu'il n'y ait pas de triche.

Les plaques de jeu, communément appelées jetons, représentent une somme d'argent que les joueurs achètent à la caisse du casino. Ces jetons sont utilisés pour parier sur des numéros, et en cas de victoire, le croupier remet les gains sous forme de plaques et jetons. Une couleur de jetons est attribuée à chaque joueur pour les différencier lors des paris.

Dès l’annonce du croupier de « Faites vos jeux », tous les joueurs présents autour de la table peuvent effectuer leurs mises, créant une ambiance d'excitation palpable. Le montant des mises maximales et minimales est défini par le casino, et dans le cadre des casinos français, des règles spécifiques existent^[8]. Par exemple, il est strictement interdit de miser plus de 1 000 fois le montant de la mise minimale sur une chance simple.

Les joueurs peuvent placer des mises de différentes manières dans le jeu de roulette^[9] :

• Chances simples :
  • Manques et passes : sur les numéros de 1 à 18 ou 19 à 36 ;
  • Pairs et impaires ;
  • Rouges et noirs.
• Chances multiples :
  • Numéro plein : la mise est placée sur un seul numéro ;
  • Cheval : la mise est placée entre deux numéros adjacents ;
  • Transversale pleine : la mise est placée entre trois numéros de la même ligne, en posant les jetons à l'extrémité de la ligne ;
  • Carré : la mise est placée entre quatre numéros adjacents ;
  • Transversale du zéro : la mise est placée sur les numéros 0, 1 et 2 ou 0, 2 et 3 ;
  • Quatre premiers : la mise est placée sur les numéros de 0 à 3, en posant les jetons à l'extrémité de la ligne séparant le zéro des numéros ;
  • Sixain : la mise est placée entre six numéros ;
  • Colonne : la mise est placée en bas d'une des trois colonnes ;
  • Double colonne : la mise est placée à l'intersection de deux colonnes ;
  • Douzaine : la mise est placée sur une des trois douzaines (1 à 12, 13 à 24 ou 25 à 36) ;
  • Double douzaine : la mise est placée à l'intersection de deux douzaines.

Il existe également des mises spéciales, qui permettent de miser sur des numéros adjacents dans le cylindre de jeu^[9] :

• Tiers du Cylindre : en plaçant des jetons (en plein ou à cheval) sur les numéros les plus éloignés du zéro ;
• Orphelins : en plaçant des jetons sur les numéros isolés, de part et d'autre du cylindre ;
• Voisins du Zéro : en plaçant des jetons sur les numéros proches du zéro ;
• Jeu 0 : en plaçant des jetons sur les numéros adjacents au zéro dans le cylindre.

Le croupier lance la bille de la roulette dans le sens opposé à celui du cylindre, et celui-ci tourne dans la direction opposée à celle de la bille ^[6].

Il plaque la bille contre la rigole entourant la roulette et la lance. La bille doit faire trois tours du cylindre pour que le jeu soit valable. Avant que la bille n'interagisse avec un des déflecteurs en laiton qui pourrait perturber son parcours avant de tomber dans la roulette, le croupier annonce de manière ostensible : « Rien ne va plus ». Dès lors, et sauf sur directive du croupier ou de son chef, aucune mise supplémentaire ne peut être faite sur le tapis. Une fois que la bille se stabilise dans l'une des cases, le croupier annonce le numéro gagnant ainsi que les gains associés.

Le croupier place un poids, appelé le dolly, sur le numéro gagnant et procède aux paiements des mises gagnantes. Les gains « plein », « cheval », « transversale », « carré » et « sixain » sont annoncés de manière claire, et les jetons sont remis directement aux joueurs. Pour les autres paiements (colonnes, douzaines et chances simples), les gains sont placés à côté des jetons joués. Une fois les paiements effectués, le croupier retire le dolly du numéro et annonce de nouveau « Faites vos jeux ». À ce moment-là, les mises gagnantes placées sur le tapis peuvent être récupérées par les joueurs.

Le déroulement ci-dessus est celui qui est codifié pour la roulette anglaise, mais il est sensiblement le même à la roulette française. Toutefois, dans cette dernière version, il n'y a pas de dolly, un des croupiers désignant le numéro gagnant en pointant la case sur le tableau à l'aide d'un râteau.

Les paiements des gains à la roulette anglaise (ou européenne) suivent un schéma précis^[9] :